La dernière grande enquête sociologique portant sur un panel représentatif de la population du pays compris entre 60 et 69 ans avait été demandée deux mois auparavant. On s’attendait à une réactualisation des données bien sûr, mais aussi à la définition des tendances émergentes sur lesquelles surfer pour combler les attentes de cette tranche d’âge bien cajolée par les professionnels.
Bien étrangement, la conclusion tardait à arriver.
D’ordinaire, on était plus prompt.
On aimait bien savoir où l’on en était avec les vieux. Dans le service, on les appelait ainsi sans distinction catégorielle usitée dans la vie courante comme « jeunes retraités », « senior », « troisième âge », « aînés », etc.
L’enquête intéressait avant tout le service du marketing qui souhaitait obtenir au plus vite les dernières données chiffrées, leur réactualisation étant un enjeu clé.
Chaque année, les vieux vivent plus vieux et plus heureux, on pourrait se contenter de cette phrase magique qui se rabâche comme un mantra. On passe volontairement sur les réalités sociales et économiques, le marketing n’en a que faire. On va rester dans le général et dans le positif. Alors, on en est où ? Rien ! Les vieux n’ont répondu à rien… C’est assez extravagant d’ailleurs, les questions ont été sérieusement étudiées avec des sommités spécialisées dans le business de la méditation, de la psychologie positive et de l’économie positive.
Au vu des résultats, il leur est impossible de réaliser un graphique ou d’exploiter une quelconque donnée. Contre toute attente, cette année, la plupart des sexagénaires brouillent les grilles de lecture des statistiques ou refusent tout simplement de se laisser intégrer dans des schémas ou des tableaux.
Le service marketing va devoir naviguer à vue car les réponses en ont déconcerté plus d’un.
Contrairement aux années précédentes, les enfants des sexagénaires ne sont plus mis sur un piédestal. Les vieux préfèrent vivre leur vie et laisser leurs enfants vivre la leur. Quand ils le peuvent, ils aident financièrement mais faut arrêter de leur poser la question, ce ne sont pas leurs oignons aux enquêteurs.
La plupart ont répondu qu’ils sont vieux parce qu’il y en a qui sont plus jeunes qu’eux, un point c’est tout ! Une réponse plutôt inattendue y compris dans les milieux cultivés.
La phrase « La vieillesse n’est qu’un mot » pour détourner les mots de Pierre Bourdieu « La jeunesse n’est qu’un mot » a été répétée dans tous les foyers contactés, célibataire ou en couple, quel que soit le milieu social.
Les jeunes, en règle générale, sont bien appréciés mais ils squattent les bancs et mettent les pieds sur les chaises dans les jardins publics ; les personnes contactées ont particulièrement tenu à faire remonter cette information. Cette déclaration concerne tous les milieux sociaux et a consterné les enquêteurs qui ne s’y attendaient pas.
La plupart des sexagénaires ont trouvé les questions creuses, ineptes, comme celle-ci par exemple « pensez-vous que l’on vit plus vieux et plus heureux car a) les soucis sont derrière soi, b) on sait profiter des bons moments ou c) le bonheur est pour aujourd’hui et pas pour demain ? ».
Les réponses ont donné lieu à des débats parfois houleux avec les enquêteurs qui n’y étaient pas préparés et ce dans tous les milieux sociaux.
La plupart ont refusé de répondre aux questions sur leurs occupations quotidiennes prétendant que cela relevait de leur vie privée, et encore une fois ce phénomène s’est observé dans tous les milieux sociaux, propos agrémentés de noms d’oiseaux parfois, voire bien souvent.
Vivre à leur âge comme la question leur a été formulée, au grand dam de la plupart comme ils l’ont souligné !, ne relève pas d’un temps inclassable et ils se sont refusés avec véhémence à se faire classer, et ce dans tous les milieux sociaux.
Les sexagénaires interrogés ne se sentent nullement inutiles dans la société marchande, industrieuse, leurs vies sociales leur conviennent très bien merci et ils refuseront quasiment tous et toutes d’en dire plus.
Il est possible d’extrapoler qu’ils ont un poids certain dans la société sans pouvoir et le quantifier et le qualifier.
Aux mots, et aux cases, engagement humaniste, activités de loisirs et de culture, de consommation, boomers bohêmes (BooBos), papy et mamy-boomers, artisans du progrès, génération pivot, la plupart ont mis un point final à la communication sous prétexte que cet échange n’offrait vraiment aucun intérêt.
A croire que tout le monde s’était donné le mot pour pourrir l’enquête sociologique…
Un vent de rébellion soufflerait-il ?
Les Sexas 
mrci pour François Béranger
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Je vous en prie, très bonne journée, louise salmone
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merci de donner à mon blog votre temps précieux
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Merci à vous aussi, très bonne journée, louise salmone
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Bon jour,
Je retiens : » … y compris dans les milieux cultivés. » C’est bien ce genre de propos qui me fait bondir …
Bref, de toute façon on est senior à partir de 45 ans … et puis ras-le-bol de savoir ce que font les gens d’un âge à un autre … tout ça pour cibler et faire du pognon … alors déjà sur internet on est suivi à la piste … etc… content que les vieux n’ont pas répondu …
Max-Louis
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François Béranger et pleins de souvenirs de ses concerts. Merci d’évoquer un chanteur singulier bien oublié maintenant !
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On croit que… Mais en fait on se souvient très bien de lui, suffisait juste de le fredonner de nouveau, :-), Très bonne soirée à vous, Louise Salmone
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Bien d’accord, moins on en dit, moins on sera une cible quel que soit notre âge, 🙂 très bonne soirée, louise salmone
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Pour avoir travaillé dans un institut de sondages c’est bien vu parole de babymoomé et puis Beranger en prime , alors là chapeau 🎩 ! Merci
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Super, je suis ravie que et le texte et François Béranger vous plaisent, merci à vous pour votre lecture et votre commentaire, très bonne soirée, louise salmone
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Bonjour
Ce que j’aime…. C’est que les « vieux » refusent de n’être que statistiques…. On passe toute notre vie à se définir…..Alors il vient un temps heureux o`;u l’on s’assume sans ressentir le besoin de se définir..On est tel que l’on est….et si ça vous pose préoccupation…..tant pis…. Cela semble être la réponse des sondés aux sondeurs…..;-)
Intéressant comme article.
Merci du partage
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C’est dans la tête que l’on est vieux, qu’on se sent vieux. J’aurais pu répondre aux sondeurs, mais je n’ai pas été interrogée : je suis plus jeune que vous !
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:-), oui c’est dans la tête ! très bonne journée, louise salmone
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Absolument ! Merci pour vos mots, très bonne journée, louise salmone
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Cela m’a fait sourire. Merci🙂
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Super, c’était le but, :-), merci et très bon week-end, louise salmone
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🙂
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hi hi ! C’est la lutte finale pour tous vu notre époque de fin du monde, de l’humanité en tous cas
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Personne à ce jour ne connaît la fin de l’histoire… :-), très bon week-end, louise salmone
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Je ne connaissais pas ce Monsieur Béranger…. Merci de me le faire connaître.
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Je vous en prie, sur you tube vous pourrez entendre d’autres titres de ce chanteur engagé, et d’autres plus personnels et très touchants, très bonne soirée, louise salmone
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en plus, une histoire à rebondissements !! … quelle galère !!! belle journée
Juju roijoyeux
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🙂 Belle journée à vous aussi
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Le bonheur est à la lecture légère, douce et pourtant nullement douceureuse de cette prose.
Prose, éloignant le morose, éclairante prose, onctueuse et rafraîchissante, vivifiante.
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Et je vous souhaite de très bonnes fêtes :-), merci pour vos mots,
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Merci Louise, bonnes et belles fêtes à vous
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La rébellion chez les sexas… Ha Ha Ha!
Quoiqu’ils ont bien structuré les réseaux de #GiletsJaunes en quelques rares exceptions remarquées et vite rentrés au bercail après une soixantaine de coups de matraques dans les reins…
Mais bon, c’est là aussi entre des rangées de CRS qu’il fallait accéder à certains concerts de Béranger, ce n’était pas tout à fait comme aller assister aux concerts de Patrick Juvet (vu par ailleurs ici) ou de Serrge Lama et Gérard Lenorman… ce n’était pas non plus tout à fait les mêmes musiciens sur scène…
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Ravie que ce texte vous ait plu,très bonne journée
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